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Courage: comment aller au delà de l'espoir et de la peur

por Bel Cesar em STUM WORLD
Atualizado em 08/12/2004 14:59:03


Traduit par Françoise Killick - [email protected]

Pour un guerrier, c'est l'expérience qu'affronte un cœur triste et tendre qui est à l'origine de l'absence de peur, du courage. Chögyam Trungpa

La parole "courage" a la même racine que le mot "cœur". En Occident, le mental est associé au cerveau. Dans le bouddhisme, il est associé au cœur. Il est nécessaire de réchauffer notre mental-cœur pour avoir du courage!

Très souvent, nous invalidons et réprimons nos sentiments et nos besoins intérieurs par manque d'auto estime. Lorsque le courage mûrit dans notre for intérieur, nous prenons possession de nous-mêmes et sommes prêts à chercher ce qui est juste pour nous. Lorsque nous développons notre autorité intérieure, nous sommes capables d'agir immédiatement pour nous protéger ou protéger les autres.

Selon la psychologie bouddhiste, le courage est un état que nous atteignons lorsque nous dépassons l'espoir et la peur. Tant que nous espérons pouvoir échapper à la confrontation avec nos propres peurs, nous ne sommes pas en train de cultiver le courage.

Arriver à regarder le mal, l'injustice, l'envie, l'avarice, les abus et la violence, c'est faire preuve de beaucoup de bravoure pour supporter ce que nous préfèrerions nier. Maintenir une attitude optimiste en espérant ingénument nier la négativité qui nous entoure équivaut à nous démunir totalement et être vulnérables aux interférences négatives. Il ne faut pas confondre courage et excès de confiance. Nier les dangers en se disant "rien de mauvais ne m'arrivera" est la preuve d'un ego gonflé. Cette attitude paralyse notre instinct de protection et nous empêche de nous familiariser avec des états mentaux qui nous permettent de percevoir ce qui nous entoure de façon pointue. Notre mental-cœur sait nous signaler un danger, mais encore faut-il apprendre à l'écouter!

Comme nous le dit si bien Jean de la Fontaine: "Nous croyons facilement tout ce dont nous avons peur ou que nous désirons". C'est ainsi que nous dotons les personnes et les situations de qualités inexistantes, pour avoir l'illusion qu'elles répondent à nos besoins. Je reconnais, personnellement, que j'ai cette tendance à pardonner l'intention négative des autres pour ne pas à avoir à affronter le fait que je suis attaquée. Et dire:"les pauvres, ils ne savent pas ce qu'ils font" est très dangereux, car l'indulgence face à des actions négatives qui ne nous concernent pas nous transforme en complices.

Face à tout ce qui est négatif, il ne doit y avoir de négociation. Nous devons être positifs sans toutefois être rigides.

La rigidité est le propre d'un mental étriqué, incapable de distinguer les différents aspects d'une même question: la lumière et l'ombre. La rigidité nous empêche d'observer notre propre vulnérabilité. Cependant, si nous cherchons à avoir du courage, nous devons d'abord reconnaître que nous sommes vulnérables. C'est la perception de notre vulnérabilité qui nous stimule à grandir en nous informant sur la nature de la force et de la connaissance à rechercher.

LE COURAGE DE NE PAS SE LAISSER MENER PAR LA FAIBLESSE D'AUTRUI

Suivre notre destin exige du courage même pour surmonter la peur d'assumer notre propre grandeur et les exigences qui en découlent. Lorsque nous sommes perçus comme quelqu'un de fort, nous courons le risque de devenir des proies faciles pour "la tyrannie des faibles". Eva Pierrakos écrit: "Il n'existe de tyrannie plus forte que celle exercée par une personne faible sur les plus forts ou sur son entourage. C'est comme si cette personne était toujours en train de dire: je suis si faible! Tu dois m'aider. Je suis si démunie! Tu es responsable de moi. Les erreurs que je commets ne comptent pas car je ne sais pas faire autrement. Je ne peux l'éviter. Tu dois être indulgent avec moi et me permettre d'échapper aux conséquences.(...) Je peux faillir car je suis faible. Tu es fort et tu te dois de tout comprendre. Et tu ne peux avoir d'échec car ton échec m'affecterait. L'autorité paresseuse et auto-indulgente des personnes faibles impose des exigences très strictes aux autres.(...) La soumission des autres n'est pas une preuve d'amour mais uniquement un désir d'être aimé. C'est ne pas voir que les autres aussi ont leurs points faibles, leurs faiblesses et leurs besoins. C'est complètement rejeter cette part de la nature humaine chez les autres et, de ce fait, les blesser".

Je suis profondément reconnaissante à cette femme auteur car son texte m'a fait prendre conscience du danger de renoncer à mes propres besoins en fonction de la faiblesse d'autrui. Lorsque j'ai décidé de me séparer de mon mari, celui-ci a menacé de se suicider si je ne retournais pas avec lui. Lorsque j'ai compris que son comportement était tyrannique, j'ai réussi à être ferme dans ma décision. En fait, il n'a pas été capable de maîtriser la douleur de notre séparation et a mis fin à ses jours. Mais le fait que j'aie clairement compris ma vulnérabilité face à sa souffrance m'a protégée du sentiment de culpabilité dont souffrent ceux qui vivent une telle situation. Nous ne pouvons pas choisir de nous annihiler, c'est-à-dire de mourir intérieurement, pour que d'autres se repaissent de notre énergie.

Etre indulgent avec ceux qui nous portent tort est un signe de faiblesse et de conformisme: c'est manquer de courage pour affronter une situation. C'est comme vivre un cauchemar en se disant que tout est un rêve. Minimiser le mal ne nous en protègera jamais. Le problème est que nous pouvons passer beaucoup trop de temps sous le joug de ceux qui nous surchargent de négativité et ne plus être ensuite capables de lutter. C'est comme souffrir d'une maladie grave et d'attendre un miracle sans rien faire pour guérir.

Le Bouddha disait: "Si tu veux connaître ton passé, regarde ton corps actuel. Si tu veux connaître ton futur, regarde ton mental actuel".

Texte tiré du "Livre des Emotions - Réflexions inspirées de la psychologie du bouddhisme tibétain" - Bel César, Editions Gaia (Brésil).


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Bel Cesar é psicóloga, pratica a psicoterapia sob a perspectiva do Budismo Tibetano desde 1990. Dedica-se ao tratamento do estresse traumático com os métodos de S.E.® - Somatic Experiencing (Experiência Somática) e de EMDR (Dessensibilização e Reprocessamento através de Movimentos Oculares). Desde 1991, dedica-se ao acompanhamento daqueles que enfrentam a morte. É também autora dos livros `Viagem Interior ao Tibete´ e `Morrer não se improvisa´, `O livro das Emoções´, `Mania de Sofrer´, `O sutil desequilíbrio do estresse´ em parceria com o psiquiatra Dr. Sergio Klepacz e `O Grande Amor - um objetivo de vida´ em parceria com Lama Michel Rinpoche. Todos editados pela Editora Gaia.
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