Où sont les valeurs?
por Rosana Braga em STUM WORLDAtualizado em 09/07/2004 12:34:34
Traduit par Françoise KILLICK
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« Juste » et « faux » sont pour moi des conceptions relatives. J’essaie de m’abstenir de tout jugement, surtout parce que je me considère trop imparfaite pour une tâche aussi sublime. En fait, je pense que ce jugement n’incombe qu’au Divin, au Parfait.
Cependant, quoique j’arrive en général à ne pas juger, je me sens presque dans l’obligation d’écrire sur les valeurs. Je peux ne pas être d’accord avec des règles sociales ou des clichés hypocrites soutenus par quelques groupes spécifiques: je pense que tout un chacun a le droit de faire ses choix. Cependant, quand il s’agit de valeurs, c’est le chaos généralisé!!
Les valeurs se perdent de plus en plus, chaque jour. Personne ne possède la vérité, mais nous savons (vraiment) que nos attitudes, nos comportements, nos paroles, nos décisions et nos prises de position révèlent - à tout moment - nos valeurs les plus profondes.
Tuer, voler, offenser, faire mal, user, opprimer, mentir, tromper, manquer de respect (dans tous les sens), c’est, en tout lieu au monde, en quelque moment de la vie que ce soit, une dévalorisation du sacré, du divin, de l’amour dans sa signification la plus étendue, du spécifique à l’universel…
Je sais! Il est pratiquement impossible que nous ne commettions aucune de ces erreurs au long de nos vies. Sans aucun doute, puisque nous sommes des apprentis. Mais mon but n’est pas de parler d’une vie irrépréhensible; je voudrais simplement provoquer une réflexion pour que nous sachions, au moins, quelles sont et où sont nos valeurs et dans quelle mesure nous les mettons en pratique.
C’est comme si, soudain, elles avaient cessé d’être importantes, appropriées ou fondamentales dans la construction de relations plus véritables, d’amours plus constructives, d’amitiés plus réciproques.
Soudain, c’est comme si « tuer » s’était transformé en une option personnelle! Ça ne l’est pas!!! Ça ne l’a jamais été et ça ne le sera jamais!!! Nous n’avons pas le droit d’ôter la vie de qui que ce soit. C’est une fonction qui ne nous incombe pas! Et ainsi de suite… s’approprier de ce qui ne nous appartient pas, mentir un peu ici et là…. essayer de tromper rien que cette fois-ci, être le plus malin, faire de la peine pour se venger, opprimer pour paraître plus fort, manquer de respect pour avoir le dessus… Mais ça rime à quoi ???!!!
Mes chers amis…. Je ne veux en aucun cas sembler meilleure ou plus illuminée que les autres. Je suis dans le même monde que vous, et à la recherche de la même chose que vous. Ici, maintenant, mon rôle ne se distingue que parce que c’est moi qui écris et c’est vous qui lisez, mais je suis sûre que chacun de nous – chacun à son niveau de compréhension, d’attention et de bonté – ne cherche qu’à agir de façon juste, même si nous commettons tous d’innombrables erreurs.
Mon but n’est donc pas de critiquer, montrer du doigt ou condamner: Au contraire! Je ne vise que l’amour, de toute urgence! Un amour qui accueille pour transformer, qui reconnaît que les valeurs humaines ont été prostituées et met tout en œuvre pour les racheter!
Voici notre épreuve: jour après jour, nous vivons des situations difficiles, des conflits intérieurs, des évènements qui nous mettent sur la sellette et nous obligent à nous questionner « qu’est ce qui est juste ? qu’est ce qui est faux ? ».
S’il est vrai que nous ne pouvons pas changer les autres et qu’il est si difficile de nous changer nous-mêmes, alors je suggère que nous nous consacrions au suivant : Le mieux est l’ennemi du bien: Chacun ne change qu’au moment où il croit devoir changer. De cette façon, si la personne qui est à vos côtés ignore une valeur humaine, vous aurez toujours deux possibilités: la première est de prier pour cette personne et la seconde est de ne pas être de connivence (ne pas donner le change, ne pas se venger, ne pas agir de la façon que nous condamnons parce que l’autre l’a fait le premier).
Car je pense que si nous ne faisons rien, si nous ne réfléchissons pas aux valeurs que nous adoptons et à ce que nous faisons pour les soutenir, les défendre et surtout les mettre en pratique, nous serons chaque jour plus vulnérables, plus menacés, plus perdus et vides, sans savoir à qui avoir recours parce que nous ne sous sentirons même pas dignes d’être accueillis.
Et l’amour… en fin de compte et lamentablement… finira par succomber à l’aridité des valeurs sacrées et divines qui maintiennent le cœur humain vivant.